Au cours de ces dernières décennies, l’agriculture à l’échelle mondiale s’est vue envahie par des produits de traitement d’origine chimique au détriment des engrais naturels comme le fumier de cheval. Tous les végétaux ont besoin de lumière, de l’eau et de substances minérales pour pouvoir bien croître. Ces substances minérales proviennent de la décomposition d’organismes vivants. Elles sont utiles tout aussi dans votre jardin de fleur, votre plantation ou votre potager et sont très appréciées des agriculteurs bio.
Qu’est-ce que le fumier de cheval ?
Le fumier de cheval désigne l’ensemble composé de déjection des chevaux et de matières végétales notamment de la paille qui n’est rien d’autre que de la litière. Il est utilisé comme fertilisant pour le sol à cause de sa richesse en carbone, en matières humides et en azote. Son apport en nutriment pour les cultures est fort élevé et le constat est assez remarquable : toutes les cultures sur un sol enrichi au fumier de cheval, sont luxuriantes.
Fumier de cheval : comment fabriquer ce produit ?
Pour en fabriquer, il faut disposer de la matière première qui est la déjection des chevaux, constituée de l’urine et des excréments de ces animaux. À défaut de la paille, vous pouvez utiliser de la sciure, des copeaux de bois ou des granulés pour faire votre mélange. Celui-ci va donner un ensemble de matières sèches, ligneuses, carbonées, humides et azotées. Pour obtenir votre fumier de cheval, il est important de le composter. Cela revient donc à :
- Le mettre en tas pour que la température puisse monter et agir sur la transformation des éléments le constituant ;
- Arroser le tas à une fréquence de 5 jours pour en grader une bonne humidité ;
- Le retourner toutes les 3 semaines au moins à l’aide d’une fourche afin qu’il soit aéré.
Au bout de 6 mois minimum, votre fumier de cheval composté sera déjà prêt pour usage. Vous pouvez toutefois aller jusqu’à 12 mois. Votre engrais naturel sera totalement bon pour être répandu sur le sol au printemps ou à l’automne. Il est important de composter parce que sous cette forme, il est saint et moins polluant. De même, qu’il est homogène et léger, ce qui en facilite le transport.
Pourquoi préférer le fumier de cheval ?
Le mérite de ce produit est lié à sa composition minérale. En comparaison aux autres fumiers d’origine animale, le fumier de cheval est plus riche et contient un rapport carbone/azote négligeable par rapport à celui de la vache. Son taux de carbone/azote est simplement de 30. Quand il est composté, sous l’effet de la température qui monte et à sa capacité à produire de la chaleur, tous les organismes vivants nuisibles aux cultures sont détruits. Ainsi, le produit final est pur.
Il est, en outre, préférable d’utiliser du fumier de cheval à cause de la facilité d’accès à cette matière première. Vous pouvez vous en procurer dans les centres d’équitation ou dans une ferme gratuitement. Il existe néanmoins des sites qui sont dédiés à la vente de déjections des chevaux. Répandu sur le sol, il va avoir trois types de fertilité sur celui-ci :
- Une fertilité physique : c’est-à-dire que le fumier de cheval va alléger les sols lourds et compacts et dans le même temps produire l’effet contraire sur les sols légers, en d’autres termes, alourdir les sols légers. Par ce phénomène, il va améliorer la capacité de stockage des minéraux, créer de l’humus à moyen et à long terme. Votre sol va désormais mieux retenir l’eau grâce au fumier de cheval.
- Une fertilité chimique liée à l’amélioration de la qualité minérale et en oligoéléments indispensables à la croissance des végétaux.
- Une fertilité biologique grâce aux conditions physiques et minérales qui se prêtent au foisonnement des vers de terres ou lombrics. Ceux-ci dans leur déplacement et activités remuent la terre, créent des galeries qui facilitent la pénétration et la rétention de l’eau. Ce faisant, le compost améliore la structure de votre sol quelle que soit sa nature.
Pourquoi doit-on éviter d’utiliser du fumier de cheval non composté ?
La plupart des jardiniers déconseillent d’étaler sur le sol, cet engrais non composté pour plusieurs raisons :
- Le volume de cet engrais naturel non composté est deux fois supérieur à celui composté. Pour n’avoir pas connu la décomposition, la litière reste en l’état pendant un bon bout de temps. La décomposition aura lieu directement sur le sol, or ce faisant, les organismes pathogènes se développent aisément dans un tel environnement et risquent fort de nuire aux cultures.
- Les graines indésirables peuvent germer. Il se peut bien qu’il y ait des graines dans le fumier de cheval et que celles-ci poussent parce que les conditions sont favorables.
- La présence de résidus de médicaments tels que les antibiotiques utilisés dans le traitement des chevaux. Au cours de leurs vies, les chevaux bénéficient de soins vétérinaires. Ces produits chimiques peuvent se retrouver dans leurs fumiers par le biais de l’urine. Si cette urine ne passe pas par le compostage, alors elle conserve les produits médicamenteux et le fumier de cheval n’est plus bio.